Au-delà des likes et des partages : comment utiliser Facebook pour découvrir qui vous êtes vraiment?

Je me souviens quand j’ai rejoint Facebook pour la première fois. J’y avais résisté pendant des années; Je ne comprenais tout simplement pas pourquoi je voudrais regarder des photos et des messages de ma famille ou de mes amis plutôt que de les appeler ou de passer du temps avec eux. Et je n’ai pas changé depuis.

Cela dit, plusieurs personnes partagent fréquemment des événements personnels sur cette plateforme et s’en trouvent très bien. Elles peuvent ainsi rester en contact avec des amis, des collègues et leurs familles.

Bien que mon expérience sur Facebook ait été quasimment inexistante jusqu’à aujourd’hui , je me rends compte qu’il y a ceux qui pensent le contraire, et qu’il peut y avoir plusieurs types d’expériences sur Facebook et les autres réseaux sociaux.

Prenez par exemple, une personne qui se décrirait comme ayant un cas grave de « Facebook Jalousie ». Ne postant jamais, elle se rend quotidiennement sur sa page d’accueil pour voir ce que font ses amis et sa famille. Pourtant, plutôt que de se sentir connectée, informée et inspirée par leur vie, elle se sent le plus souvent jalouse et seule.

En ne tweetant pas, vous tweetez. Vous envoyez un message. – Anonyme

Ensuite, il y a une autre personne qui, bien qu’étant relativement heureuse et optimiste, apparaît en ligne comme la victime ultime. Alors que ses messages ne recueillent que des réponses encourageantes, hors ligne, beaucoup expriment ouvertement à quel point ils la trouvent peu attrayante et inconfortable.

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Il y’a aussi cette personne qui brille complètement sur les réseaux sociaux mais c’est un mirage. Derrière ces beaux sourires se cache ce que les psychologues ont appelé la « dépression souriante ». Un mal être accentué par des communications inauthentiques.

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En effet, même un coup d’œil rapide sur les pages d’amis révèle que nous avons tous une certaine «façon» en ligne à notre sujet, comme nous le faisons dans la vie. Le chercheur spirituel, l’auto-promoteur, l’observateur silencieux, la victime, le critique en colère… que nos personnages Facebook soient des extensions de qui nous sommes vraiment, ou qu’ils représentent ce que nous ne pouvons pas être dans nos vies « réelles », nous projetons chacun une personnalité.

Certes, la psychologie du « profil » est fascinante. Pourtant, ce que je trouve particulièrement intéressant, c’est aussi notre tendance à un « style de réaction » typique, y compris ce qu’il peut nous offrir en termes de croissance personnelle.

Pourquoi certaines personnes vont-elles anonymement sur Facebook jour après jour, sachant qu’elles se sentiront tristes, seules et jalouses ? Pourquoi certains répondent-ils à des plaintes sans fin avec encouragement et soutien, tandis que d’autres en sont dégoûtés ? Qu’en est-il des personnes qui sentent qu’elles ont besoin de lire des histoires de succès pour créer les leurs, par opposition à celles qui, par un sentiment de compétition, sont alimentées par les échecs des autres ?

Il ne faut pas un diplôme en psychologie pour répondre à ces questions. Nous sommes déclenchés par ce avec quoi nous luttons nous-mêmes, que ce soit en personne ou en ligne. Et cette information – si nous sommes prêts à la laisser entrer – peut fournir non seulement une source d’informations, mais aussi un guide pour le travail que nous devons faire afin de retrouver un sentiment d’équilibre.

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La beauté particulière de l’expérience en ligne  est que nous pouvons voir nos déclencheurs et nos réponses – ainsi que les questionner et les défier – dans un espace confidentiel et sûr: notre pensée. Nous pouvons noter nos habitudes malsaines ou inutiles et nous efforcer de les mettre de côté dans le confort de nos foyers et de nos cœurs avant de passer de la prudence et du silence à la vulnérabilité et à la communication dans la vie réelle.

Cette distinction ne doit pas être sous-estimée. Beaucoup d’entre nous savent ce que nous devons faire pour améliorer nos relations, mais s’effondrent face à l’habitude ou à l’émotion face à ceux avec qui nous luttons. Assez de ce type d’expérience, et trop souvent nous abandonnons, fermons et repoussons les gens.

Pourtant, en ligne, nous disposons d’un temps et d’un espace illimités pour pratiquer la patience, le courage, l’humilité et la grâce qui sont si nécessaires dans nos « vraies » relations. Et cela, bien sûr, est le véritable objectif; être en ligne peut être une distraction amusante ainsi qu’un outil social utile. Pourtant, apprendre à mieux communiquer les uns avec les autres dans la vie est la priorité ultime. Pour ceux qui sont confrontés à des dynamiques interpersonnelles déresponsabilisantes ou insatisfaisantes, Facebook peut en effet offrir une formidable opportunité à cette fin.

Sources

Maté, Dr, Gabor (2022) The Myth of Normal:Trauma, Illness, and Healing in a Toxic Culture, New York, NY, Avery

Plattor, Candace, (July 18, 2018) Attachment or Authenticity, Which Would You Choose? Medium

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Jaross, Marianna, (Aug. 3, 2022) The Relationship Between Attachment and Authenticity. Medium

Baumeister

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