Le critiqueur, le critiqué et l’observateur compatissant

Un moyen efficace de gérer un faible niveau d’auto-compassion est de trouver un moyen d’établir des relations différentes avec la voix critique intérieure.

Cet exercice est calqué sur le dialogue à deux chaises étudié par le Gestalt thérapeute Leslie Greenberg.

Le but

Le but de l’exercice est d’accéder à des facettes disparates du soi, afin de comprendre comment elles travaillent ensemble, sont en conflit et comment elles se sentent lorsqu’elles sont vécues dans le présent.

Conseil

Dans cet exercice, vous vous asseoirez sur différentes chaises pour vous aider à entrer en contact avec différentes parties de vous-même souvent en conflit, expérimentant ce que chaque aspect ressent dans le moment présent.
Pour commencer, disposez trois chaises vides, de préférence disposées en triangle.

Travail de chaise compatissant

Instructions
Pensez à quelque chose qui vous a récemment amené à vous critiquer. Chaque chaise devant vous représente une perspective différente pour vous aider à comprendre votre autocritique.
La première chaise représente une voix d’autocritique.
La deuxième chaise représente l’émotivité ou la sensation de se sentir jugé.
La dernière chaise adopte le point de vue d’un ami solidaire ou d’un conseiller avisé.
Votre travail consiste à jouer le rôle de chaque voix représentée par les présidents respectifs. Il n’est pas nécessaire de se sentir idiot.
Apprenez en accédant à différentes perspectives.

Vous allez jouer un rôle dans les trois parties de vous-même : vous, vous et vous. Cela peut sembler un peu idiot au début, mais vous pourriez être surpris de ce qui sortira une fois que vous aurez compris comment  vraiment à laisser vos sentiments s’exprimer librement.

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Deux stratégies de connaissance de soi

1. Pensez à votre « problème », puis asseyez-vous dans le fauteuil de l’autocritique.
Pendant que vous prenez place, exprimez à haute voix votre partie autocritique. Par exemple : « Je déteste le fait que tu sois un tel capricieux et ne s’affirment pas. Notez les mots et le ton de la voix de la partie autocritique, et aussi ce que vous ressentez. Êtes-vous inquiet, en colère, bien-pensant, exaspéré ?
Notez à quoi ressemble votre posture corporelle. Forte, rigide, droite? Quelles sont les émotions qui viennent en vous en ce moment ?
2. Prenez la place de l’aspect critiqué de vous-même. Essayez de nous contacter avec la façon dont vous vous sentez critiqué de cette manière. Puis verbalisez ce que vous ressentez, répondez directement à votre critique intérieur. Par exemple, « Je me sens tellement blessé par toi » ou « Je
je me sens tellement sans soutien. Dites simplement ce qui vous passe par la tête. Encore une fois, remarquez le ton de votre voix ? Est-ce triste, découragé, enfantin, effrayé, impuissant ? À quoi votre posture corporelle ressemble-t-elle ? Êtes-vous affalé, tête en bas, les sourcils froncés ?
3. Menez un dialogue entre ces deux parties de vous-même pendant un moment, alternant entre la chaise du critiqueur et celle du critiqué. Essayez vraiment d’expérimenter chaque aspect de vous-même pour que chacun sache comment l’autre ressent. Permettre à chacun d’exprimer pleinement son point de vue et d’être entendu.
4. Maintenant, occupez la chaise de l’observateur compatissant.
Faites appel à votre sagesse la plus profonde, aux puits de votre préoccupation bienveillante, et adressez-vous à la fois le critique et le critiqué. Que dit votre moi compatissant au critique, quelle perspicacité a-t-il ?
Par exemple, « Tu ressembles beaucoup à ta mère » ou « Je vois que tu as vraiment peur, et tu essaies de m’aider pour que je ne fasse pas de gâchis. Que dit votre soi compatissant à la partie critiquée de vous-même ?
Par exemple : « Il doit être incroyablement difficile d’entendre un jugement aussi sévère jour après jour. Je vois que tu as vraiment mal » ou « Tout ce que tu veux c’est être accepté pour qui tu es. » Essayez de vous détendre en laissant votre cœur s’adoucir et s’ouvrir. Quels mots de compassion surgit naturellement ? Quel est le ton de votre voix ? Tendre, doux, chaleureux ? Quelle est votre posture corporelle : équilibrée, centrée, détendue ?
5. Une fois le dialogue terminé (arrêtez-vous chaque fois que cela vous convient), réfléchissez sur ce qui vient de se passer.
Avez-vous de nouvelles idées sur la façon de vous traiter? Pensez-vous de façon plus productive et solidaire ? En réfléchissant à ce que vous avez appris, fixez votre intention d’interagir avec vous-même d’une manière plus gentille et plus saine à l’avenir.

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Une trêve peut être demandée à votre guerre intérieure. La paix est possible. Vos vieilles habitudes d’autocritique n’ont pas besoin de vous gouverner pour toujours. Ce que vous devez faire, c’est écouter la voix qui est déjà là, même si elle est un peu cachée – votre moi sage et compatissant.

En fin de compte, vous êtes déjà capable d’utiliser une voix plus solidaire. La prochaine fois que vous vous retrouverez négatif et autocritique, essayez de localiser la voix compatissante

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